- lycanthrope
-
• 1558; gr. lukanthrôpos « homme-loup »♦ Littér. ou didact. Personne atteinte de lycanthropie. ⇒ loup-garou. L'écrivain romantique Petrus Borel avait pour surnom le Lycanthrope.⇒LYCANTHROPE, subst.Vieilli. Celui, celle qui est atteint de lycanthropie. Semblables à ces malheureux que l'on appelait lycanthropes, et qui se croyaient changés en animaux sans perdre pour cela la forme humaine, nous changeons réellement la nature humaine en nous, au point de ressembler aux êtres inférieurs, aux animaux (P. LEROUX, Humanité, t. 2, 1840, p. 411). Il ne se met pas à hurler à la lune comme un lycanthrope (...), mais me récite avec désolation, en catimini, un rôle appris d'avance et tout bafouillant (CENDRARS, Bourlinguer, 1948, p. 223).Prononc. et Orth.:[
]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1558 (P. BOAISTUAU, Le Théâtre du monde, livre 3, f° 95 v°: [les amoureux] deviennent licautropes [sic] et vont toute nuict comme loups garoux). Empr. au gr.
«loup-garou» (de
«loup» et
«homme»).
lycanthrope [likɑ̃tʀɔp] n.❖♦ Didact. ou littér. Personne qui se croit transformée en loup, en animal. ⇒ Lycanthropie. || Les lycanthropes ou « hommes-loups » étaient souvent pris au moyen âge pour des loups-garous. || Le Lycanthrope, surnom que se donna le poète Pétrus Borel.1 Le plus étrange effet de la force de l'imagination, est la crainte déréglée de l'apparition des esprits, des sortilèges, des caractères, des charmes des Lycanthropes ou Loups-garoux (sic), et généralement de tout ce qu'on s'imagine dépendre de la puissance du démon.Malebranche, De la recherche de la vérité, II, III, VI.2 Tout le long des routes, l'obsession du terroriste les harcelait comme une vision de bête rôdeuse dans une contrée maudite, de lycanthrope sans matricule, tarasque ubiquiste, vampire suceur de courage…Jacques Perret, Bande à part, p. 219.
Encyclopédie Universelle. 2012.